Fais Pas Ci, Fais Pas Ça : conseils de séniors aux ados

 Fais Pas Ci, Fais Pas Ça ! 

Tout ce que ta grand-mère ne t’a jamais dit sur Internet.

(et pourtant elle aurait du !)
L’affiche de l’exposition

Le vernissage sera le vendredi 10 octobre à 18h, à la médiathèque Louise Michel de Livron, l’expo sera visible jusqu’au 19 octobre 2014. 
La semaine suivante elle sera installée à la Résidence du Parc à Loriol.

Cette exposition photo est l’aboutissement d’un projet intergénérationnel mené sur cette année 2014.

LilO a été contacté au printemps pour des interventions de prévention aux risques de l’Internet auprès de collégiens de Daniel Faucher à Loriol. Notre envie était d’impliquer les ados afin de leur permettre de montrer qu’ils étaient conscients des risques et étaient prêts à les éviter. Nous les avons fait travailler sur 12 thèmes qu’ils ont déclinés en affiches. Celles ci furent exposées lors de la semaine citoyenneté.
Article du Dauphiné Libéré
LilO accueille aussi un large public de séniors, jeunes retraités dynamiques pour beaucoup, et d’autres moins jeunes mais tout aussi désireux d’apprendre et de découvrir les possibilités du numérique. 
Ils viennent à l’Espace Public Internet individuellement ou dans le cadre de partenariats avec leurs associations telles que l’UNRPA (Union Nationale des Retraités et Personnes Agées), le club de généalogie, ou bien encore, lilO s’installe régulièrement dans la salle d’animation du Foyer logement de Loriol, la résidence du Parc.
La grand-mère de Chacho Puebla
Lorsque mon collègue Jean-Claude Bondaz, mieux connu sous le pseudo de J-Cloud, est arrivé avec un article sur le travail artistique d’un espagnol du nom de Chacho Puebla, j’ai rapidement pensé à adapter ce travail sur notre territoire.

La démarche de Chacho Puebla, a été de mettre en scène sa grand-mère lui dispensant, par le biais d’un panneau travaillé en typographie, un message sur l’utilisation des réseaux sociaux. 
Ces messages, sur un ton humoristique, sont en décalage avec à l’image de cette mamie. C’est cela qui nous a plu. Ces messages sont les conseils qu’il aurait aimé qu’elle lui donne, mais il l’aime quand même…
Les messages de Chacho Puebla sont en anglais, nous avons pensé à les rendre accessible à nous usagers. 
Jessica Labanne et Jean-Claude Bondaz font un test avec un panneau
Nous avons ensuite imaginé adapter ce travail à notre public et nous sommes dit que nous allions refaire des panneaux et faire poser nos usagers avec. Au début c’était juste une idée comme ça.

En prenant le temps d’y repenser, nous avons imaginé aller plus loin et plutôt que de traduire les panneaux, nous nous sommes dit que nous pourrions travailler sur nos propres messages. Nous sommes allés chercher les points que nous avions travaillés avec les collégiens. 

La base était posée, puis je me suis souvenu que nous avions travaillé avec une photographe pour des ateliers « photographie » et que son projet de résidence était entre autres choses de photographier des habitants du territoire.On pouvait peut être ajouter une dimension artistique au projet.
C’est ainsi que la talentueuse Myriam Voreppe, photographe de son état, a été emballée par notre idée et a accepté de porter le projet sous son association Photo/Photo.
Nous avons alors repensé l’ensemble du projet, fixé des étapes, un calendrier, établi un budget pour ensuite le présenter à des financeurs potentiels.
La première étape était de trouver les modèles. Nous nous sommes adressés à nos usagers, leur avons expliqué notre démarche, ils ont immédiatement adhéré à l’idée.

L’étape suivante était l’organisation d’ateliers à destination de ces usagers. Nous ne
voulions pas que des modèles, nous voulions également qu’ils soient acteurs de la démarche.
Le premier type d’ateliers a été en lien avec le traitement de texte et l’installation de police de caractères. Un atelier qui a eu beaucoup de succès et qui a développé de nouvelles compétences chez nos usagers, transposables dans leurs usages.
Séance Photo pour Julien C, 88 ans
L’autre type d’ateliers n’était plus dans des compétences manipulatoires mais dans une réflexion sur les usages et la culture numérique.

Nous avons choisi pour définir les messages de proposer aux séniors les mêmes supports que ceux utilisés pour les sixièmes du collège de Loriol. Les échanges qui en sont ressortis ont été très constructifs et nous ont permis d’arriver à la création de nos douze panneaux.

Une fois les panneaux créés, il a fallu organiser les séances photos (Shooting) dans le studio de Myriam Voreppe à la maison Pignal. C’était une première pour beaucoup, un peu intimidant mais au final un très bon moment.
Nous avons pris le temps de parler du parcours de chacun en informatique pour finalement remarquer que les séniors ont des usages extrêmement variés du numérique malgré leur sentiment de ne rien y connaître.
Et ce, contrairement aux jeunes qui ont les compétences manipulatoires mais pas forcément conscience des possibilités offertes par l’outil.
Ces premières étapes passées, il restait toute la post-production à gérer, la recherche des financeurs et à faire aboutir le projet.
Shooting avec le club de généalogie au studio photo/photo au parc Pignal
Notre premier financeur n’a pas attendu de lire le dossier pour nous suivre. Il s’agit du Syndicat Mixte des Inforoutes de l’Ardèche. Dispositif précurseur du numérique en milieu rural, les inforoutes fêtent cette année leurs 20 ans d’existence.
Par la suite, Myriam est allée proposer le projet à la Communauté de Communes du Val de Drôme dont nous dépendons, au CLIC Drôme, aux communes de Loriol et Livron. 
Annie Tollaire du CLIC Drôme a proposé de financer une partie du projet et la création d’un site Internet afin d’utiliser ce travail dans le cadre des missions du CLIC et particulièrement de l’organisation de la Semaine Bleue.
Aujourd’hui, nous avons accroché l’exposition, demain nous allons découvrir la réaction du public, nous avons hâte d’y être. 
L’accrochage par Myriam Voreppe et J-Cloud Bondaz
Après cette première installation, nous souhaitons que Fais Pas Ci, Fais Pas Ça ! sera installée dans des collèges ou des lycées afin d’interpeller les jeunes sur leurs pratiques numériques et amorcer des ateliers de prévention.
Jessica Labanne, pour l’EPI lilO
 

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